En 2016, le décret du 11 février autorisait jusqu’à 3 jours de télétravail par semaine. Il y a 1 an, les ordonnances du dernier gouvernement ont assoupli les dispositions d’application du décret, mais bien que les candidats que nous rencontrons plébiscitent largement la solution pour eux même et pour leurs proches, la réalité montre que même les plus grandes entreprises s’en sont tenues majoritairement à 1 jour hebdomadaire de travail à distance pour une population de salariés concernés de l’ordre de 15 % des effectifs. Du point de vue des salariés, plusieurs facteurs entrent en ligne de compte pour expliquer leur engouement pour le travail à la maison. Une étude parue en fin d’année et basée sur un sondage mené auprès de 2200 personnes, nous apprenait que 49 % des salariés souhaiteraient adopter ce mode d’organisation. Mais selon les caractéristiques des profils des collaborateurs, les proportions changent sensiblement. Les plus motivés par l’expérience du travail à distance se définissent par : • le niveau de diplôme, de qualification ou de responsabilité. Environ 2 cadres sur 3 contre 1 employé sur 2 se disent désireux de tenter l’expérience, du fait sans doute du niveau d’autonomie des premiers. • Le lieu de travail conjugué au lieu de vie. Les personnes exerçant en milieu rural peuvent être tout aussi demandeuses que celles travaillant en ville mais pour des raisons différentes. D’une part les salariés résidant dans les agglomérations de plus de 200 000 habitants et particulièrement 56 % de demandeurs en région parisienne pour des raisons de temps de trajet. D’autre part, les salariés résidant dans des agglomérations de moins de 5 000 habitants, du fait de l’éloignement du lieu de travail, de l’absence de transports collectifs et des coûts de trajet. Il faut aussi noter que 9 interrogés sur 10 s’accordent sur un point positif, le télétravail offre une meilleure qualité de la vie personnelle quand un peu plus d’1 sur 2 y voit la contrainte d’une augmentation du temps de travail par le gain du temps de trajet. Du point de vue des entreprises, des exemples laissent penser que beaucoup d’entre elles ont la volonté de répondre aux attentes de télétravail de leurs collaborateurs. En 2018, AG2R La Mondiale a signé un accord collectif avec l’ensemble des organisations syndicales, prévoyant la mise en place du télétravail jusqu’à deux jours par semaine. Schneider Electric France a conclu un accord similaire dans le cadre d’une négociation sur la qualité de vie au travail, élargissant ainsi un dispositif encadré par une charte depuis 2013. Pourtant la motivation des uns et des autres ne suffit pas forcément. Les entreprises désireuses de se lancer dans l’application du travail à distance doivent penser la mise en place du cadre approprié à une démarche gagnant-gagnant et prendre en compte plusieurs paramètres comme : • L’importance de maintenir le lien social et la cohésion interne • l’accès aux technologies à distance Tenant compte que certains pionniers comme IBM ou Yahoo reviennent en arrière et encouragent le retour du travail au bureau, qui serait selon leurs constats davantage source d’innovation que le télétravail, il serait prudent de veiller à une mise en œuvre progressive, afin de s’assurer que les deux parties, entreprise et salariés, y trouvent bien leur compte. Ne dit-on pas que l’homo-sapiens est un être social par essence chez lequel la sublimation de l’intuition et une forme particulière d’intelligence naissent de la qualité de la collaboration avec son groupe ? Excellente année 2019 à toutes et tous

Faut-il mieux encadrer le télétravail pour en étendre l’application ?

Faut-il mieux encadrer le télétravail pour en étendre l’application ?

En 2016, le décret du 11 février autorisait jusqu’à 3 jours de télétravail par semaine. Il y a 1 an, les ordonnances du dernier gouvernement ont assoupli les dispositions d’application du décret, mais bien que les candidats que nous rencontrons plébiscitent largement la solution pour eux même et pour leurs proches, la réalité montre que même les plus grandes entreprises s’en sont tenues majoritairement à 1 jour hebdomadaire de travail à distance pour une population de salariés concernés de l’ordre de 15 % des effectifs.

Du point de vue des salariés, plusieurs facteurs entrent en ligne de compte pour expliquer leur engouement pour le travail à la maison. Une étude parue en fin d’année et basée sur un sondage mené auprès de 2200 personnes, nous apprenait que 49 % des salariés souhaiteraient adopter ce mode d’organisation. Mais selon les caractéristiques des profils des collaborateurs, les proportions changent sensiblement. Les plus motivés par l’expérience du travail à distance se définissent par :

• le niveau de diplôme, de qualification ou de responsabilité. Environ 2 cadres sur 3 contre 1 employé sur 2 se disent désireux de tenter l’expérience, du fait sans doute du niveau d’autonomie des premiers.

• Le lieu de travail conjugué au lieu de vie. Les personnes exerçant en milieu rural peuvent être tout aussi demandeuses que celles travaillant en ville mais pour des raisons différentes. D’une part les salariés résidant dans les agglomérations de plus de 200 000 habitants et particulièrement 56 % de demandeurs en région parisienne pour des raisons de temps de trajet. D’autre part, les salariés résidant dans des agglomérations de moins de 5 000 habitants, du fait de l’éloignement du lieu de travail, de l’absence de transports collectifs et des coûts de trajet.

Il faut aussi noter que 9 interrogés sur 10 s’accordent sur un point positif, le télétravail offre une meilleure qualité de la vie personnelle quand un peu plus d’1 sur 2 y voit la contrainte d’une augmentation du temps de travail par le gain du temps de trajet.

Du point de vue des entreprises, des exemples laissent penser que beaucoup d’entre elles ont la volonté de répondre aux attentes de télétravail de leurs collaborateurs. En 2018, AG2R La Mondiale a signé un accord collectif avec l’ensemble des organisations syndicales, prévoyant la mise en place du télétravail jusqu’à deux jours par semaine. Schneider Electric France a conclu un accord similaire dans le cadre d’une négociation sur la qualité de vie au travail, élargissant ainsi un dispositif encadré par une charte depuis 2013.

Pourtant la motivation des uns et des autres ne suffit pas forcément. Les entreprises désireuses de se lancer dans l’application du travail à distance doivent penser la mise en place du cadre approprié à une démarche gagnant-gagnant et prendre en compte plusieurs paramètres comme :

• L’importance de maintenir le lien social et la cohésion interne

• l’accès aux technologies à distance

Tenant compte que certains pionniers comme IBM ou Yahoo reviennent en arrière et encouragent le retour du travail au bureau, qui serait selon leurs constats davantage source d’innovation que le télétravail, il serait prudent de veiller à une mise en œuvre progressive, afin de s’assurer que les deux parties, entreprise et salariés, y trouvent bien leur compte.

Ne dit-on pas que l’homo-sapiens est un être social par essence chez lequel la sublimation de l’intuition et une forme particulière d’intelligence naissent de la qualité de la collaboration avec son groupe ?

Excellente année 2019 à toutes et tous

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